Une voix près de moi me chantait :
Redevenir humus en rêvant sur la mousse…
Tandis que naît en silence
L’aube de ton recueillement
Entendre te parler la source qui demeure,
Frôlant dans les allées
Les fleurs sans les froisser
Dans la forêt te fondre à tout ce qui aspire…
Marchant avec tes songes
Dansant parmi les ombres
Ne pas brusquer de mots l’enchantement des choses,
Les mystères muets
Qui luisent en secret
Sans crainte te rouvrir aux douces nostalgies,
Qui sourient en pleurant
Aux lumières d’antan
Te glisser dans la joie des bruissements sans fin
Du vent qui vole en riant dans les bois
Et des branches en fleurs qui se penchent vers toi
Offrir chaque matin la paume de tes mains
À la bonté du monde, En revêtant
Ton prêt-à-aimer d’enfant
Songer au fil de l’eau que tu reviens aux sources,
Au gré des caprices du Temps,
Qui d’Autrefois refont Demain
Périr tout doucement d’une mort automnale…
Et dormir, en rêvant de t’écouter encore
Vagir dans le berceau de l’illusion natale !
Mais une autre cria dans la rue :
Or ça, qu’est-ce qui vous prend, ô vils politicards,
D’aller vous faire entendre aux oreilles du pouvoir,
En quête un’ fois de plus d’arrangements bâtards ?
Allez vous faire voir !
Le Songeur (11-05-2017)
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